Découvrez la viticulture biologique
La viticulture biologique suit le même principe que l’agriculture biologique. Elle exclut l’usage de molécules de synthèse et l’usage de pesticides au profit de la lutte naturelle entre les espèces. Le but de cette pratique est la préservation des sols, la pérennité des espèces animales et le respect de l’environnement avec un impact durable sur la santé. La viticulture biologique qui est réglementée en France est un marché dynamique qui est en pleine expansion en Europe.
Qu’est-ce que la viticulture biologique ?
La viticulture biologique est une technique de culture de raisins qui exclut l’utilisation d’engrais, de pesticides et de produits chimiques. Ces derniers sont remplacés par des produits naturels qui n’ont subi aucune modification en laboratoire. La technique fait aussi appel à la lutte inter-espèces pour le traitement des plants. Au fil du temps, le sol retrouve sa nature vierge et sa fertilité naturelle. Ce qui a pour effet, une augmentation de la production et une amélioration de la qualité du raisin, sans que la santé du producteur et des consommateurs ne soit affectée.
Entretien des sols
Il existe plusieurs méthodes d’entretien des sols. Toutes les méthodes sont naturelles et visent à débarrasser la terre de tout composant chimique et à améliorer la productivité.
La mise en conservation du sol
La mise en conservation du sol est une technique millénaire de protection et d’entretien des sols. Elle a pour objectifs de prévenir la dégradation du sol provoquée par l’érosion, ou la baisse de production occasionnée par une utilisation abusive du sol. Elle permet aussi de le purifier, lorsqu’il a été pollué par des produits chimiques, la salinisation ou l’acidification. La méthode la plus couramment utilisée est celle qui consiste à laisser le sol inexploité pendant un bon moment. C’est le temps nécessaire pour qu’il reconstitue sa réserve d’eau et retrouve sa capacité de production.
L’entretien mécanique
Cette première méthode consiste en un entretien purement mécanique qui permet de développer les adventices. Cette méthode est un moyen de lutte contre les compactions et elle favorise l’équilibrage de l’appareil racinaire. Elle permet aussi l’enfouissement des amendements organiques.
Le traitement de désorption thermique
Cette technique est utilisée surtout sur les sols contaminés en vue d’éliminer les polluants. La technique se base sur la dégradation moléculaire sous l’impulsion de l’augmentation de la température. Elle consiste à injecter de la chaleur sur des endroits du sol, contaminés par des composants peu volatiles et non-extractibles en vue de les extraire. Le sol ainsi traité conserve se retrouve débarrassé de tout polluant et conserve toutes ses propriétés physiques.
Il existe deux types de désorption : la désorption à faible température (entre 90 et 320 degrés) et la désorption à haute température (entre 320 et 560 degrés). L’inconvénient avec cette méthode est qu’elle contribue à produire les gaz à effet de serre à travers le chauffage des contaminants.
L’enherbement
La technique d’enherbement consiste au maintien et à l’entretien du couvert végétal, naturel ou semé entre les rangs et autour du domaine. La méthode est préconisée dans la lutte contre l’érosion et permet de perfectionner la structure et la portance du sol. Elle vise aussi à favoriser l’activité des microorganismes au sol.
Absence d’OGM ou Organismes Génétiquement Modifiés
Des recherches sont en cours pour introduire les OGM dans la viticulture traditionnelle. Une question qui fait encore débat à plusieurs niveaux. C’est le cas du pied de vigne utilisé pour le maintien des plantes. Le pied de vigne transgénique serait plus résistant aux virus comme le court-noué, à la maladie de Pierce ou aux insectes. Il n’y a aucun transfert de gènes entre le greffon et le support.
Cependant, la réglementation oblige les viticulteurs à étiqueter le vin qui en serait issu comme provenant de raisins OGM. Il faut remarquer que ces études n’ont pas abouti et les États-Unis sont le seul pays où les essais se font déjà dans les champs de vigne.
Le but de la viticulture biologique est d’éliminer une éventuelle possibilité d’utiliser les OGM sur les plantes ou dans le vin. Le vin issu de cette technique doit être exempt de tout apport chimique et être le plus naturel possible. Le vin biologique doit être sans danger pour la santé du consommateur et ne comporter aucun organisme transgène.
Certification vin bio
Il existe plusieurs labels de certification biologique délivrée par des organismes agréés. On distingue le label AB qui est du ressort du ministère de l’Agriculture. Il indique que le vin contient au moins 95 % de raisins issus de l’agriculture biologique. Le vin doit également être exempt de tout colorant chimique, arôme, agent de conservation et de tout additif de synthèse.
Il y a également le label Ecocert et le label Nature et Progrès. En général, la certification porte plus sur le raisin que sur le vin obtenu.
Pour obtenir la certification, le viticulteur doit adhérer au cahier de charges et faire la demande de certification. Il reçoit ensuite la visite d’un des organismes assermentés qui viendra vérifier la conformité des intrants utilisés. L’organisme évalue aussi les manquements du vigneron en la matière avant de lui délivrer le certificat. Des contrôles inopinés peuvent être effectués en vue de s’assurer que le viticulteur ne s’est pas éloigné des bonnes pratiques.
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